BMX Worlds 2004

Carnet de bord

Introduction

Le voyage se compose de Vincent GASTELLIER dit Hemorroïd, la star de Boulogne Billancourt ; Emile JOZAN, un des organisateurs du contest d’Angers ; Angélique BATES, rideuse de Douai mais surtout taxeuse professionnelle et moi même, Duy-Anh PHAM, le touriste. Il est prévu qu’Aurélien ROTUREAU, l’autre rider d’Angers nous rejoigne à Cologne par le train. Ainsi se constitue un joli groupe que j’ai connu uniquement à travers le net, espérant que je ne sois pas tombé sur des pervers (hormis Hemorroïd, mais bon ça, je le savais déjà)

Jeudi

Rendez-vous le matin à Gare du Nord à Paris, j’accueille Angel. On va retrouver Hemo et Emile à la sortie, mais horreur j’appelle, ils sont pas encore partis ! Hemo qui me rappelait la veille de ne pas être en retard !Il était encore sur le net à 6h du matin. Pfff. Avec 45 minutes de retard par rapport à notre plan, on sort de Paris en se tapant quelques embouteillages. On file tout droit sur Cologne sur la musique campagnarde d’Emile (trop zarbe). Avec plus d’une heure de retard, c’est la panique pour appeler l’auberge de jeunesse qui est occupée. Heureusement avant l’heure fatidique, je confirme notre arrivée….et quelle arrivée ! Vu qu’on s’est pas perdu pendant le trajet, on décide tout de même de se paumer dans Cologne comme tout bon touriste qui se respecte en se disant que le code de la route allemande est différent. Trop la merde avec tous ces travaux et ces strasses à sens unique. On dépose les affaires à l’auberge, direction le Jugendpark. Angel a grillé sa dernière clope et cherche où en acheter. « On est retard, essayes plutôt de taxer quelqu’un. » Depuis cet instant, j’ai réveillé la taxeuse qui sommeillait en elle. Allez hop ! On va acheter nos pass. Hemo ne s’en sort pas avec tous ces pass vélo, contest, press. Nous rentrons finalement dans le temple du bmx.

Vers l’espace tchilling, je croise Ed Nussbaum puis les pandas pausés sur les canapés : on a pas du rater grand chose pour l’instant….Erreur on a loupé carrément la 1° poule et un morceau de la 2° poule des qualifs pros et les practices qui vont avec ! eurffff. En plus, on voit pas grand chose à cette heure-ci, vu que tout le monde s’est déjà posé. Mais bon notre petit groupe s’impose : je m’incruste parmi les japonais, salut Alexis (histoire de bien montrer que je fais ça légitimement. lol) ; Hemo trouve une place dans le groupe des parigos ; Angel se jette sur Jeff et Nathan rencontrés à Amsterdam. Emile lui a du partir chercher Aurélien je crois…En gros, on est trop soudés dans la solidarité quoi, c’est beau à voir ! Niveau riding, c’est hallucinant. Y’a des riders vraiment originaux et très forts. Je vais pas tout vous décrire non plus, fallait être là les cocos. Tel un gros rat, je m’aperçois que la Redbull sur l’aire de flat est gratuite ! héhé ! glouglouglouglou ! Heureusement que je l’ai dit aux autres, sinon ils auraient crevé de soif pendant ces worlds. Ah oui, j’oubliais : je m’aperçois que tout le monde n’a pas assez de thunes ! Moi qui croyait que l’organisation était plus ou moins bien huilée pour une fois. Deuxième erreur ! Angel me présente à Jeff : « She tries to learn you french language » « Yeah, j’yessayes de dire quielques mots mais… » « ….it’s very difficult (tout en pensant bah c’est sûr qu’avec Angel t’es pas dans la merde : « Dwix, before, c’est avant ou après ?! ») « …accent is different »

Pour le reste de la journée, je me suis promené sur le site : lèche-vitrine le long des stands, quelques photos de dirt, l’aire de street me semble réduite, en même temps j’ai toujours cette impression quand on voit les spots en vidéos et en photos d’abord. Le site lui-même est un peu boueux vu le temps de merde : d’ailleurs, en Allemagne, ça change trop vite ! Il fait trop beau pendant 30 minutes, puis grosse pluie battante ! Une grosse branche d’arbre tombe derrière moi, à côté de la maxi rampe, ça rassure ! Bizarremment, tout le monde est passionné de flat pendant ces périodes. Merci à l’organisation ! Les qualifs masters arrivent : c’est l’occasion d’encourager Pascal : ouaiiiis !!!! Représente Servoooooon ! Y’a des oldschool et des experts brakeless. C’est vraiment n’importe quoi. Avec ça, t’es sûr de pas finir dernier. Je matte en vidéo ce qu’a fait Pokémon. Ca a été dur mais il se la raconte quand même : blouson en cuir, goulot de la binouz calé entre deux doigts et sa dégaine de bô goss. Il se fait tard, on rentre bouffer. Retour au Jugendpark vers 22h30 : Matt Hoffman n’a pas fini de raconter sa vie. Angel n’a jamais vu le visage du condor : trop la honte ! Elle en profite pour se masturber, nan je déconne. Sur l’aire de flat, it’s the murder on the dancefloor, tout le monde roule pendant qu’Hugabass balance sa jungle funky. Trop trippant, le dj baise en même temps qu’il mixe : il prend son pied quoi ! Malheureusement vers minuit, la sécurité lui demande de se préparer à clore le mix. Mais c’est sans compter sur le Stéréo Panda Show. Sur fond de Miss Kittin (« I beat that bitch with a hit, i beat, i beat, i beat… »), c’est de la grosse déconnade en tout genre. Ca se finit en mega karaoké avec Alex aux platines et Raphael au mic : le massacre ! lol. Bon allez, on rentre dans le noir le plus total : qui me parle ?

Vendredi

Réveil assez tardif. Au Jugendpark, ils ont zappé les qualifs girls et avancé les qualifs experts : c’est la panique ! Alex Dormois fait parti de la 1° poule et il est parti se promener en ville avec le team Asphalt. J’envoie un texto en oubliant de faire le préfixe. Fais chier, bon bah tanpis, j’ai presque plus de forfait ! lol. On a quand même des français pour représenter : Hemo, Aurélien, Emile, Baptiste, Mike PLAS, John LEBLOND….Ca va. Si ce n'est qu'Emile ne sait pas se servir d'une pompe et arrache sa valve de chambre à air quelques minutes avant le passage de sa poule! Trop la poisse! J’ai les mains toutes rouges. Allez une Redbull bien fraîche pour apaiser tout ça. Vient quelques temps après le Braun Style Combo : je me pose une heure avant à un endroit stratégique pour filmer mais au fur et à mesure : j’ai droit à tous les japonais, Frank Lukas, Pedro Melo qui se posent devant moi : la poisse. Je demande à Pedro de s’asseoir et il se casse, depuis ce moment, dès qu’il me croise, il ne me sourit plus. Aïee. Finalement ça donne un bon style de filmer avec un cadrage selle+ tube de selle+ roue arrière. Fin d’après-midi, on mate les résultas expert : ohhh Karin première ! puis Baptiste deuxième. Oulàlà c’est la fiesta ! Aurélien 19° à 3 places du dernier qualifié..arfff. Emile 39° je crois et Hemo 45°. Et là c’est le drame : Emile nous fait sa crise. « Putain, Thomas Amann, il est qualifié. J’y crois pas. Il a aucun style. C’est vraiment laid ce qu’il fait. Ca ressemble à rien. Regardes quans il s’essaye aux stabble duck…. » Nous, on est tous mort de rire. "On va pas pouvoir dormir ce soir les gars. "Retour vers le centre de ville, on croise un groupe de français : (à Hemo) « eh mais tu connais le p’tit Benn toi. » Une vraie star ce mec. On en profite pour toffer un peu sous ce qui semble être un restaurant, enfin je sais pas trop quoi mais les photos d’Hemo sont mortelles.

Dîner au centre ville (l’équipe de France de foot a perdu contre la Grèce !!! Rhooo la honte !) puis session photo riding, c’est trop bon. Les bmxers pullulent de partout, les habitant doivent halluciner. Les sessions se multiplient dans chaque coin de la ville. C’est sans aucun doute le meilleur souvenir des ces worlds. Premier arrêt. La cathédrale, vous savez celui où on voit Mike’s faire un switchiker cross foot dans Cream. C’est encore mieux de nuit. Emile paye ses spinnings en plein lights spots mais c’est tendu dans la mesure où on est ébloui. Bram s’y essaye aussi mais pareil c’est tendu. Les hongrois ont l’air de s’en sortir mieux que nous. Second arrêt : Le spot de street sur la berge gauche du Rhin. Il y a un très large plan incliné, un curb en courbe bien long et surtout une place ronde pour le flat. Tous les bmxers s’imposent sur la place, on fait chier tout le monde. On repère des français en mission tournage pour des manuals le long du curb. Certains sont tellement juste qu’ils sortent de la courbe, à deux doigts de se manger la baie vitre en face. Baptiste : « Ahhhh, Franzose sind so crazy !“ Y’a pas à dire, les grinds étincelants la nuit, ça pète.

Deuxième spot : l’allée couverte du musée. C’est la fin du concert style Disney Village. Y’a une grosse masse de peuple qui passe. Ceci dit, on retrouve les belges. C’est vraiment beau. Une sorte d’Opéra en plus petit. Jam bien pépère, Jason Forde se joint à nous. La copine de Melvyn se débrouille très bien pour 3 mois de vélo. Bravo ! Bram arrive : il nous suit à la trace le bougre ! lol. On se bouge sur le quatrième spot le long de la berge droite du Rhin : le spot de l’homme de fer dixit Hemo. Une allée couvert bien longue et éclairée. Bien chanmé. On voit la cathédrale éclairée en fond. Emile s’éclate littéralement en spinning sur le vélo. Faut arrêter de penser à Thomas Amann, Emile ! lol. Mine de rien, il s’est bien niqué. Grosse entaille au tibia. Aurélien « J’ai de la crème si tu veux », Emile « Mais j’en ai rien à battre de ta crème, qu’est-ce que tu veux que j’en fasse, je me suis ouvert ! », Aurélien « Bah écoutes, j’essaie de t’aider, je sais pas moi ». Moi j’en peux plus. Emile est trop vexé depuis cette fin d’après-midi « Achtuuung, ich habe SIDA ». Devant une belle mare de sang, on retrouve Alex Dormois et Pokémon qui viennent faire leur pub pour Transition mag : « Achetez le DVD, vous découvrirez la vie de Pokémon : Pokémon à la piscine, Pokémon en train de démouler… ». Il y a une soirée au Jugendpark. On va voir ce que ça donne. Les enculés : tout le monde trace et oublie qu’il y a un piéton dans le groupe….moi ! Heureusement, Emile le bon samaritain me laisse monter sur sa monture. Dans le noir le plus total, on esquive les vélos qui arrivent à contre sens, tout en évitant les pitreries de Pokémon. Arrivée à la soirée, tout le monde est bourré. On a enfin compris le système des bières : une bouteille vide vaut 50 centimes, donc avec 4 bouteilles vides, on peut se payer une binouz. Vu qu’Aurélien est fauché, je lui avance et on part en mission écolo vite fait. Lol ! Sans trop se fouler non plus, on récupère 8 bouteilles easy. Allez, c’est parti ma poule ! Dans un grand moment de lucidité, l’Homme de Fer nous confie, je cite, la vie est dure. Un sage a parlé. Sur la piste de danse, impossible de faire le moindre pas artistique. Je vois Ruben devant moi, complètement déchiré : un mythe est tombé !lol !I’commence à y avoir cassage de bouteilles. C’est aussi le moment de se retirer pour pas s’en prendre une sur la tête, chui pas un punker moi. Tiens une revenante, Angel : Hemo applique l’alcootest breveté, le tourniquet. Résultat positif. Ah pas bien ! A la sortie, on retrouve un autre écolo, John LEBLOND avec 4 bouteilles facile par main. « Hey mes potes sont partis sans moi….chui tout seul » voilà comment les discussions s’écourtent en un rien de temps. Il On rentre au bercaille.

Samedi

Reveil plutot difficile. A la cafet où l’on prend le p’tit dej’, on se rend compte que pas mal de riders dorment dans l’autre partie de l’auberge comme Aapo AIRAS. Dans le rue, on retrouve Angel complètement morte de chez morte…fallait rentrer avec nous hier soir ! haha ! On décide d’aller faire les courses au supermarché parce que ça commence à revenir chère cette bouffe. On recroise Aapo, ça fait trop les gars qui suivent !lol. Connaisseurs messieurs, prenez les paquets de nouilles chinoises. C’est le début du week-end, il y a foule partout dans la ville. C’est fou, tout le monde profite du beau temps. Les plages sont bondées, oui vous avez bien lu plages, en fait, c’est du style Paris plage.On arrive en plein milieu de la girl jam. Franchement, ça roule super bien. Y’a de quoi être vert. Mais bon y’avait pas Coco. Ca aurait été pire. Les finales pro en flat arrivent mais c’est trop la misère pour trouver un cm² pour poser son cul. Au but de 5 min, les fesses morflent. Le reste de la journée est consacrée à …pas grand chose en fait. J’ai mis mon beau tee shirt violet Artzone. Evidemment, je suis pas le seul à avoir eu l’idée : Karinne a le même avec le même logo. Je croise Jeff habillé pareil : Oh yeah ! On est trop originaux quoi!

Ce soir, on joue les touristes. Les vélos sont restés à l’auberge. On regarde un peu Pedro Melo et son riding circus. On croise Le Crater en coup de vent. En se baladant, nous tombons sur une session photo street. Petite installation au pied d’un escalier. Tout le monde se pose pour regarder. L’élan est super court et le rider doit prendre le curb en angle droit pour balancer son…feeble. Tant d’agitation pour ça ? Applause quand même. La soirée est plutôt calme. Trop fauché et surtout perplexe concernant celle des worlds vu celle d’hier soir. C’est juste qu’on a eu droit à un concert de pétoman par les deux riders d’Angers en rentrant.. La bouffe allemande ne leur réussit pas.

Dimanche

On commence déjà à sentir la fin. Aurélien trace alone au Jugendpark pour rouler et prendre encore quelques photos avant son départ. On arrive un peu plus tard mais impossible de retrouver ce dernier. Ceci dit, je retrouve quelques flatclubbbers fraîchement arrivés (Ismaël, Coco, Xavier). Ca fait plaisir de retrouver autant de monde ici. Les finales masters flat arrivent : allons voir ça. Rhàlàlà, c’est bien consitant, les tricks les plus durs passent easy, c’est rageant ! Je commence à avoir la dalle. Vu que j’ai rien prévu, je me fais un repas total glace. J’enchaine Soléro et un bon cornet. Miam, miam… J’essaies de voir un morceau de la finale pro street mais c’est trop la défaite. Y’a vraiment trop de monde pour voir quelques chose. J’abandonne. Fais chier, j’ai le froc qui glisse….ahhh ma ceinture Angel….Ahhh Emile m’a collé un sticker de l’équipe de foot allemande….Ahhhh en plus, ils ont été éliminé avant nous pendant l’Euro 2004…Ahhhh ! Bon allez, il est temps de partir ; pour une fois, on retrouve Angel sans trop de problème. Elle m’a écouté cette fois-ci ; c’est bien ma fille. On récupère les bagages à l’auberge : je me tape les gros sacs….toujours avec ce froc qui tient pas. On arrive à trouver le chemin du retour sans trop de difficulté. Emile joue au basket avec sa canette en sortant de Cologne. Le problème, c’est que je suis dans la trajectoire donc je me prends les éclaboussures, sympatique. Pour la peine, j’impose ma musique mais personne n’a l’air de kiffer le punk ou la bossa nova. Snifff. Pas grand chose à raconter de plus, on est tous fatigués, Hemo le premier. On a tous hâte de redécouvrir la cuisine de maman.

Cassedédi à toutes les personnes rencontrées pendant ces worlds 2004, et surtout un gros big up à notre petit groupe : Hemo, Milou, Angel, Aurel et aussi Baptiste. Merci aux organisateurs de nous avoir offert un tel événement.

BMX Worlds 2004, le genre d'évènements qui ne se manque pas, surtout quand ça se passe à Cologne ! Durée : 5 minutes 36 Taille : 21 Mo Musique : Miss Kittin - Requiem For A Hit

Il est conseillé de visionner les vidéos avec le lecteur windows media player 10

Texte, photos et vidéo de Dwix